L'objectif pour Marlène et Winny : aider les autres dans les tâches de la vie quotidienne. En CAP ATMFC (assistant technique en milieux familial et collectif), au lycée Marx Dormoy à Champigny-sur-Marne, les deux jeunes filles apprécient les nombreux travaux pratiques et les stages. Rencontre.
En 3e Segpa, Marlène s’est préparée à poursuivre en CAP. Grâce aux stages, elle a découvert le métier d’aide à domicile auquel forme le CAP ATMFC. "Je suivais une aide dans ses déplacements chez des personnes âgées et elle m’expliquait ce qu’elle faisait." Winny, elle, débute ses études en France et, comme Marlène, l’idée d’accompagner les autres dans leur quotidien lui convient bien. Toutes deux savent que cette spécialité prépare à travailler auprès de personnes âgées, malades, invalides ou de femmes enceintes. "Il ne faut pas confondre avec le CAP accompagnement éducatif petite enfance !", prévient Marlène.
Comme Marlène, de nombreux élèves viennent d’une classe de 3e Segpa. Ils sont donc habitués aux travaux pratiques, aux mesures d’hygiène ou à la cuisine. "Mais nous avons de nouvelles matières, comme les cours de technologie sur les aliments ou les produits d’entretien. Et il y a le chef d’œuvre", explique Marlène. Dans le cadre de ce projet sur 2 ans, les élèves vont rencontrer des personnes âgées d’une résidence pour évoquer l’entretien des locaux et du linge, et la cuisine à leur époque.
La formation est centrée sur l’entretien des locaux, des chambres et du linge, ainsi que sur la préparation des repas. En cours de technologie, les élèves apprennent, par exemple, à utiliser un four et à ranger des aliments dans un frigidaire. "On s’entraîne à lire les étiquettes de produits d’entretien et les pictogrammes de sécurité", poursuit Winny. Les élèves abordent les allergies alimentaires, les risques électriques, les mesures d’hygiène et de sécurité, comme le contrôle des dates de péremption, etc. Les mathématiques servent à convertir des mesures en cuisine ; le français, à rédiger des inventaires de stocks et à la communication avec le public.
Les 4 heures de TP ont lieu dans des salles aménagées, des cuisines et buanderies collectives ou familiales. Les élèves sont mis en situation professionnelle. Il peut s'agir d'un menu à cuisiner, en suivant des recettes. Winny raconte : "Je me sers dans les ingrédients puis j’applique les méthodes vues en cours. J’ai bien progressé en épluchage par exemple." La séance finit par du nettoyage. "Quand on pratique en atelier, on apprend plus facilement", conclut Marlène.
Marlène a réalisé le premier stage de 3 semaines dans une résidence pour personnes âgées autonomes, où elle a notamment entretenu les chambres. Winny a cuisiné des repas dans la cafétéria d’une école. Très vite, toutes deux ont appliqué ce qu’elles avaient pratiqué en TP. En entreprise, les stagiaires sont aussi formés à de nouvelles recettes et à d’autres façons de faire les lits par exemple. "J'ai appris à communiquer et à travailler en groupe avec des professionnels", raconte fièrement Winny.
"Les nouveaux cours sur la technologie des aliments et des produits sont particuliers. Il faut bien suivre pour tout comprendre", explique Marlène. Si la plupart des élèves s’en sortent mieux dans les travaux pratiques, c’est selon les aptitudes de chacun. Ainsi, Marlène et Winny maîtrisent moins la cuisine que l’entretien des locaux. Et du côté des stages ? "Ce n’était pas facile de quitter les personnes âgées de la résidence, je m’étais attachée", confie Marlène.
Un second stage va clore la 1re année, durant 4 semaines. Puis les élèves évolueront vers plus d’autonomie, dans leurs travaux pratiques de cuisine et d’entretien. Une fois diplômés, ils pourront travailler comme agent technique dans un hôpital, une maison de retraite ou d’autres résidences collectives, ou comme aide à domicile. Certains élèves poursuivent leurs études en MC (mention complémentaire) aide à domicile. Marlène et Winny visent plutôt les soins, via une formation d’aide-soignante.